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Roumanie dans la presse fran�aise

� la question "Quelle est l'image de la Roumanie dans la presse fran�aise?" on leur a donn� � lire et � consulter un dossier de presse cueilli par une �tudiante qui avait choisi ce sujet pour sa licence:
Apr�s avoir lu on group� les articles par th�mes:
  • les probl�mes economiques
  • immigration massive
  • la prostitution
  • la mendicit�
  • le Sida
  • le trafic
  • la politique des minorit�s(les tsiganes)
  • l'adoption de l'enfant
  • Pays de l'Est: le march� manque de bureacrates

    Dans son empressement � aller vers le capitalisme, l'Est a simplement oubli� une chose: il n'y a pas de march� sans r�gles, sans Etat de droit. Paradoxe des paradoxes, l'Etat, omnipr�sent dans la vie des citoyens de l'exbloc communiste, est aujourd'hui incapable de remplir ses fonctions. M�me lui est � r�inventer.
    Signe le plus �vident de la d�sillusion: les capitaux �trangers, dont on esp�rait qu'ils d�ferleraient, se mesurent au compte-gouttes.
    Car m�me les pays plus prudents, comme la Hongrie ou la Roumanie, n'�chappent pas � la d�presion.
    Les Mercedes et les BMW ont fait une apparition remarqu�e dans les capitales de l'Est. Ces signes, bien tangibles, ne doivent cependant pas faire illusion: le march� � l'Est n'en est qu'� ses balbutiements, et laisse toujours le champ libre � de petits ou grand trafics.
    Le droit de la propri�t� a l'Est reste encore trop flou pour rasurer les propri�taires, les inciter � investir, surtout s'ils sont �trangers.
    Au lieu d'envoyer nos banquiers dans les pays de l'Est, on aurait d� leur envoyer nos meilleurs �narques. Les responsables, � l'Est, ont du mal � distinguer la sph�re du priv� de celle du publique.
    On ne change pas, la soci�t� par d�crets. Le danger, aujourd'hui, r�side moins dans un retour de l'ancien pouvoir que dans la multiplication de situations d'arbitraires localis�es, ce qu'il apelle l'�conomie cellulaire. L'hyperinflation correspond � une perte d'autorit� et de l�gitimi� de l'Etat. Et le risque est l�, qui r�de(710% en Bulgarie, 230% en Roumanie) Sans Etat encore, les monopoles �touffent la concurrence. Les conflits sociaux ne sont pas r�glement�s. Les imp�ts ne rentrent pas. La formation, si cruellement d�ficiente, n'est pas assur�e...
    Pour l'heure le r�le de l'Etat dans la transition vers l'�conomie de march� est partout �loud�, ni�. Nul doute, pourtant, qu'il viendra sur le devant de la sc�ne.
    Les �conomies des pays d'Europe centrale et orientale, apr�s avoir touch� le fond en 1992-1993, vont se relever petit � petit, pour ne retrouver leur richesse de 1989 qu'aux alentours de 2010� Populisme, dictature, explosion sociale, les dangers sont connus. C'est d'abord de leur capacit� � restaurer l'Etat et � g�rer des �conomies complexes gr�ces � des lois simples que d�pendra pour chaque pays de l'Est la posibilit� d'�chapper au sc�nario sud-am�ricain.

    L'immigration

    Depuis l'ouverture du Rideau de fer ils seraient 25 millions � vouloir fuir la mesure et les pers�cutations.
    Par question �videmment d'�difier un nouveau mur de la Honte. Paniqu�s � la perspective de avoir d�fuler chez eux par millions, les r�fugi�s d'ancien bloc communiste. Les dirigeants des Etats europ�ens les plus seches ne souvent quoi inventer pour se prot�ger. Aider les pays d'immigration � surmonter leurs difficult�s insiste Catherine Lalumi�re secr�taire g�neral du Conseil de l'Europe.
    L'immigration clandestine en provenance de l'Europe de l'Est par rail route ou air est un souci chaque jour plus grand pour les pays occidentaux. L'eldorado occidantal attire encore le citoyens des ancins pays communistes qui viennent denforcer le march� du travail au noir, allimenter les r�seaux de prostitution ou �chouer dans la mendiat� .

    Prostitution

    "Les beaut�s venues de l'Est ne sont plus h�roines de romans, mais victimes, comme toutes les femmes des pays pauvres de l'enfer de la prostitution." Le temps des agences des monegains douteuses est revolu: aux call-girls de luxe embarqu�es sur les goelets des hommes d'affaires ont succ�d� der pauvres filles de trottoir soumises � leurs prox�netes. Le Point- 31.07.1993

    Les r�seaux de la mendicit�

    "Quatre handicap�s roumains ont, bien involontairement, v�cu un v�ritable calvare. Pour rembourser le prix de leur voyage-7.000 FF, leur souteneur "les obligea a mendier aux quatre coins de Paris."

    Le SIDA

    En Roumanie on a recens� depuis le d�but de l'�pid�mie 2235 sid�eres, 2100 d'entre eux �tant des enfants qui ont re�u de multiples injections de sang et l'on estime 3500 personnes contamin�es. Ces pays partagent dans les difficult�s �conomiques. La prostitution s'accroit terriblement. L'usage des drogues se r�pand. L'ouvriture des fronti�res favorise les rencontres � risques. Toutes les conditions se trouvent r�unies pour que le sida deja � l'oeuvre prosp�re. (L'Express. 8.04.1993)

    Le trafic

    Les trafics cryonis�s en provenancer des pays de l'Est ont toujours exist�. Mais oevr la chute du rideau de fer, on assiste � la mise en place d'une vraie contrabande. Affom�s de devises et romper � tous les syst�mes douaniers par des ann�es "de communisme les citoyens d'Europe d'Est" imgrent discr�tement la CEF d'une invraisemblable quicaillerie. L'origine des marchandises est souvent myst�rieuse: exportations frauduleuses, vols, pillages des entreprises des pays d'origine pas leur propres employ�s.
    Le caviar est la nouvelle mar�e noire qui d�ferle sur la France. Les lourdes taxes fran�aises sur le tabac restabilissent de contrebande du tabac., en pleine expansion malap� la vigilance des d�bits de tabac. L'Europe de l'Est h�bergeant depuis lontemps les usines de grands cigarettiers, les trafiquants n'ont aucun mal � reprouver leur marchandise pr�f�rant parfois la contrefaire.(Le Point 31.07.1993)

    Les Tsiganes

    Pers�cut�s en Roumanie, ils demandent asile � l'Allemagne. Mais l� non plus on ne veut pas d'eux. Et Bonn a n�goci� leur repatriement avec Bucarest. Les Europ�ens de l'Est les disent voleurs, violeurs, buveurs bagarreus. Condamn�s � l'errance, ils expient la nouvelle peur du Vieux Continent.
    De Lvov � Sofia, de Bratislava � Bucarest, ils, les tziganes, sont parias de naissance. "C'�tait mieux avant", confessent volontiers les Tsiganes. "Sous Ceausescu,nous �tions insult�s � l'�cole et au travail, pill�s par les flics, mais c'est depuis 1990 que la violence physique se d�cha�ne."
    En Roumanie, on vous jure que la Securitate recrutait � tour de bras dans leurs rangs, qu'en �change de mouchardages ou de pots-de-vin la police fermait les yeux sur leurs larcins. Apr�s les affrontements roumano-hongroise de Tirgu Mures(avril1990), comme lors de la descente des mineurs de sinistre memoire(juin 1990), les "Tsigani" fourniront le gros de la troupe des "fauteurs de troubles" jet�s en prison.
    Ils se reproduisent "comme des lapins". Partout les Tsiganes ont une mauvaise presse. "Ces gens-l� nuisent tant � l'image du pays; et si l'obtention d'un visa pour l'Ouest tient du miracle, c'est bien de leur faute."
    Kurt Holl �tablit un parall�le historique: "Les gitans sont le catalyseur du racisme allemand contemporain, comme les juifs de l'Est le furent entre les deux guerres. Les Rom quittent l'Europe centrale parce qu'il ont peur des nationalismes cons�cutifs � la fin de l'empire sovi�tique. Exactement comme les juifs de l'Est ont fui les Etats cr��s apr�s l'effondrement de la monarchie austro-hongroise. Et ils rencontrent la m�me x�nophobie en Allemagne: on reproche aux Tsiganes ce que l'on reprochait aux juifs."
    Un demi-million de Tsiganes au moins ont �t� assassin�s par les nazis. Et pourtant, jusqu'en 1964, la RFA consid�ra qu'ils n'avaient subi aucune pers�cution raciale, selon un jugement de la Cour f�d�rale, mais des "mesures de pr�vention criminelle contre les asociaux"...
    Pas moins de 30 millions de marks (environ 100 millions de francs) auront �t� n�cessaires pour convaincre, Bucarest de reprendre ses sujets, les Tsiganes. Officielment, cet argent sera consacr� � des "programmes de r�insertion" don't les expuls�s b�n�ficeront � leur retour.
    Le maire proclame:"Ils sont libres de revenir. Mais, vu ce qui s'est pass�, �a m'�tonnerait." Un mois apr�s l'autodaf�, les quelques familles qui tent�rent de reprendre possession des lieux n'ont d� leur salut qu'� la protection de la police.
    Sur les ruines de leurs maisons, une trentaine de familles ont dress� des abris d�risoires, bric-�-brac de b�ches, de branchages et de cartons. Envelopp� d'un lainage d�tr�mp�, le petit Ion, 7 mois, a vu le jour en plein exode. Ses a�n�s pataugent � demi nus dans la fange. Des silhouettes fantomatiques se penchent sur des braseros de mis�re. Tout commence, fin juillet 1991, par le viol d'une Roumaine enceinte. Le coupable: un r�cidiviste, ca�d tsigane. Des maisons, incendi�es et achev�es � la barre � mine, il ne reste que des vestiges.
    On vote Iliescu "pour faire comme les Roumains". Les Tsiganes auront leur d�put�, en vertu de la loi sur la repr�sentation des minorit�s. Ion Cioaba, "roi international des Rom"?
    Un mill�naire de pr�sence en Europe n'a pas permis aux Tsiganes d'y prendre racine. Leur destin s'apparente � celui du peuple juif. Mais il y a une difference: L'Holocauste a conduit � la cr�ation d'un Etat qui peut donner refuge � chacun de ses membres. Les Tsiganes n'en ont pas.(L'Express. 22.10.1992- Jean-Marie Gonin et Vincent Hugeux)

    L'adoption

    La politique d'avant 1989 regardant les adoptions a provoqu� beaucoup de r�actions n�gatives en France... Les couples fran�aises qui voulaient adopter un enfant roumain �taient soumisses � la burocratie d'un syst�me totalitaire. Voil� une information sur les difficult�s du processus d'adoption: "Ils se plient � la loi roumaine qui exige des futurs parents plusieurs voyages dans le pays afin de mieux connaitre l'enfant � adopter. Ils r�glent les quelque sept mille francs n�cessaires pour constituer les dossiers, pour payer notaires et avocats roumains. Un an plus tard, apr�s la signature appos�e par Ceausescu(c'est la phase ultime de la proc�dure), ils peuvent emmener l'enfant avec eux en France".
    Mais, comme toujours quelque chose doit arriver mal: la politique du dictateur, interdisant contraception et avortement, et les difficult�s �conomiques qui empiraient, avaient conduit � de nombreux abandons d'enfants. Les autorit�s roumaines avaient fait un calcul: entretenir un orphelin coutait environ 37.000 francs par an � l'Etat. Il valait mieux favoriser l'adoption vers l'�tranger. Puis les relations diplomatiques avec la France s'envenim�rent.
    C'est � ce moment l� que les couples fran�ais sont entr�s dans la crise de ne pas pouvoir voir leurs enfants rest�s en Roumanie, parce que: "Le avait fait des orphelins des otages; il les utilisait comme moyen de chantage. Il d�clara que l'abandon d'enfants �tait un acte anti-patriotique. Et, pendant trois ans, les parents adoptifs furent les victimes de l'ancien despote..."
    Apr�s la r�volution de 1989, les lois ont chang� beaucoup, donc la loi sur l'adoption aussi: "La Roumanie s'est dot�e de lois sur l'adoption et sur l'abandon pour faire cesser les trafics d'enfants. Une politique familiale se structure avec le soutien de la France."
    L'adoption reste un probl�me actuel parce que le syst�me burocratique sera toujours un pi�ge pour les enfants qui attendent avoir une famille.


    WebMasters: Laurentiu Marian Stan si Dragos Dim�ncescu
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